Dans la chaleur moite de juillet Sur un vieux scooter débridé Par la vitesse les larmes tirées Tombent sur leurs jambes dénudées Il roulent vers le lac, assurés Que rien ne puisse leur arriver Trop jeunes et déjà cabossés D'une vie en ronces et de fleurs fanées Au dessus de l'usine, le ciel est dégagé Dans l'eau vert bouteille se reflète l'été Étendus dans l'herbe, ils ne font que fumer Perdus dans leurs rêves Libres d'être oubliés ♪ Bercés par le souffle du sirocco En sourdine, un morceau de techno Le soleil au zénith qui brûle la peau Rafraîchi de désir, si loin des idéaux Ils se mordent les lèvres et se dévorent Ôtent leurs jeans, culs nus sous les rayons d'or Leurs mains se cherchent et se trouvent encore Pour languir le plaisir qui finit par éclore ♪ Parce que la nuit est poussière d'étoiles Les ombres ton sur ton L'obscurité déposera sur les couleurs un voile Ils se fabriquent des souvenirs avant que tout ne s'estompe Que l'on oublie les voix, et les feux de Bengale