En quête d'un sens, d'une trajectoire, insensible projectile Lancé à plein allure, malléable, chose sans vie Tout porte à croire que tout nous échappe Et que rien ici bas ne nous appartient vraiment J'aimerais m'envoler, loin très loin Faire l'amour au sein d'espaces infinis Où le plaisir simple et intense d'une partie de jambes en l'air Ne serait que l'unique chose qui compte pour survivre Bercés par les météores Une pluie d'étoiles et de Perséides Alors nos imperceptibles corps se détacheraient de tout ce qui les limite De tout ce qui les entrave, de tout ce qui les punit Laissez-moi m'envoler, m'affranchir de ces chaînes De nos corps étriqués, cette lamentable rengaine Laissez-moi m'étrangler, franchir ces rivières La gravité me fait chier, je n'veux être que l'air ♪ Pense et pense, tu saisis, que la foi qui t'anime n'est qu'un fétiche, un mensonge Que croire en sa présence obscurcie ton champ de vision Alors je m'agrippe pour apprivoiser cette cadence trompeuse Une foulée instable, incertaine Au croisement des gares et des aéroports Sur les bancs sales d'un terminal Où s'enlacent des millions de visages Je m'étends Dans le ciel orageux de décembre les charters à la robe grise et dégoûtante S'élancent vers l'horizon, le crépuscule porté par le vent Dévoile des nuages de rose et de blanc Les oiseaux bleus aux ailes d'argent Plongent et fondent vers l'océan Parfois je rêve d'atteindre ces rivages De me laisser emmener vers les lumières d'Orient ♪ Laissez moi m'envoler, m'affranchir de ces chaînes De nos corps étriqués, cette lamentable rengaine Laissez-moi m'étrangler, franchir ces rivières La gravité me fait chier, je n'veux être que l'air Laissez-moi m'envoler, m'affranchir de ces chaînes De nos corps étriqués, cette lamentable rengaine Laissez-moi m'étrangler, franchir ces rivières La gravité me fait chier, je n'veux être que l'air