Elle était partie à la vitesse d'un avion d'chasse D'une bombe atomique qui foudroie, qui terrasse Elle parcourait le monde, passe et repasse Du mépris dans la voix Cocaïne comme seule trace Elle n'effleurait plus la peur du vide et de la solitude Elle se noyait dans l'opium aux triangles des Bermudes Aussi éphémère que le turquoise au fond des piscines Elle prenait goût à mélanger champagne, aspirine Comme les cendres rosées d'une clope dans la nuit Comme l'odeur vanillée d'une robe fleurie Belle belle, évanescente Celle, celle, d'une envie méchante Couchée sur un sofa de velour et les néons Tamisée de lumière noire, vertigo couleur citron Eclaire ses courbes accomplies Photoshopée sur logiciel Pas de défauts, d'anomalies Sans un nuage, juste le ciel Le doigt sur la détente Et s'enclenche la focale Figée la pente ascendante De son corps à l'horizontale Eblouie par les projecteurs Et les mensonges de l'ivresse Aveuglée par la peur Et puis les songes qu'on lui laisse Comme les cendres rosées d'une clope dans la nuit Comme l'odeur vanillée d'une robe fleurie Belle, belle évanescente Celle, celle d'une envie méchante Le visage impassible, glaçon dans le désert La beauté infaillible, céleste et singulière Lui ont suffi à s'approcher bien trop de la lumière Pour y brûler enfin vive, les braises puis la poussière Et s'est tailladée les veines en regardant le sang coulé. Dans le reflet de la Seine et ces artifices de buée Pour y plonger toute entière pour à jamais se noyer En oubliant les chimères qui l'ont perdue, qui l'ont tuée. Stopper l'hémorragie et les Milliers de questions qui entre dans sa tête Une cage de béton, des recoins, des tranchées, La folie lancinante pour peut-être enfin céder à cette putain D'envie méchante