La brume a envahi la plaine aux couleurs fauves Elle a recouvert les lacs immobiles et sombres. C'est désormais, le gris qui domine. C'est désormais, la mort qui se dessine. Je sens dans ce souffle froid venant du Nord, la mort... Je sens la mort dans cette épaisse brume que rien ne saurait arrêter; Pas même les flammes automnales, Pas même les lueurs estivales. Je sens la mort dans ce vent froid venu du Nord, Dans le silence de ces eaux et dans mon corps, Que rien ne pourra ranimer, Pas même les velléités d'une vie à demi-assoupie Et c'est le regard sombre, la gorge serrée Que j'assiste à la mort de cet Homme en qui je croyais. Mais pourvu que dans le ciel la couleur Et dans tes yeux la lueur Brillent un jour de nouveau, Illuminent mes jours à nouveau.