Sous un ciel entêté N'Djaména-la-Belle est réveillée Le muezzin interpelle les fidèles de sa voix de miel Remerciant le Très-Haut pour sa bonté. J'emporte dans ma mémoire La couleur de ces heures, Les chants et les voix, les douleurs et les pleurs Là-bas, j'ai vu la guerre et l'espérance, Ailleurs, on fait mieux la différence. Partir loin et découvrir Quel air l'humanité respire Comment nos contemporains vivent Sous d'autres lumières. Voyager Voyager, rien ne m'est plus essentiel Plier bagages, en quête d'autres images plus réelles Que celles des vitrines actuelles, Miroirs d'ignorance et de suffisances extrêmes. Je me déclare citoyenne universelle Je m'offre le passeport de la Terrienne, Décide que toute terre sera mienne. Rio, Yaoundé, Paris c'est la même. Chacun son karma, le mien d'être nubienne. Voyager. Aller loin, aller toujours plus loin.