Madame Marya Freund Texte de P. GROSZ – Musique de M. PRECASTELLI Madame Marya Freund Vous étiez tout pour moi Quand sur votre piano Accompagnant ma voix Vos doigts se promenaient Vous étiez le bonheur Comme une île de joie Rien qu'à moi pour une heure En photo sur le mur Auprès de Stravinsky Je vous entends encore Raconter votre vie Des histoires de musique En Pologne, autrefois Quand Arthur Rubinstein Venait chez vous là-bas Et je vocalisais Sous vos yeux attentifs Moments entrecoupés D'échanges un peu vifs Vous n'avez pas cessé De garder le sourire Quand je me suis forcée Un beau jour à vous dire C'est pas dans les salons Que je voudrais chanter C'est pas pour ces gens-là Qui viendraient m'écouter Sous des lambris dorés Sous des lustres qui brillent Dans les grandes soirées Dans les grandes familles Je vous vois dans le feu De vos bijoux barbares Silhouette enflammée Par la passion de l'art Me disant: c'est très bien N'écoute que toi-même Va où ton cœur t'appelle Et fais ce que tu aimes Madame Marya Freund Vous étiez tout pour moi Quand sur votre piano Accompagnant ma voix Vos doigts se promenaient Vous étiez le bonheur Comme une île de joie Rien qu'à moi pour une heure