Écoutez l'histoire affreuse L'aventure douloureuse D'un fêtard Qui chaque soir Rentrait tard Dans son appartement de l'avenue Mozart Il avait un chapeau claque Il avait une tête à claques Un beau frac Un gros sac Et un maximum de goût pour le bac Il aimait le jeu, les femmes Et tous les tripots infâmes Où l'on peut perdre son âme En dansant un bon charleston Avec une fille à la garçonne Dieu veillait sur lui sans doute Car bien que l'on y vît goutte Le fêtard Chaque soir Dans le noir Retrouvait l'avenue Mozart Mais par un beau soir d'automne Il ingurgita par tonnes Du solide Des liquides Du fluide Qui lui gonflèrent fortement le bide Il eut l'envie importune D'arroser sous la pleine lune Le réverbère Solitaire Qui éclaire Le ministère de la guerre Mais faut croire qu'il voyait trouble Plutôt à moitié que double Car au lieu du luminaire Il éteignit le factionnaire Qui surveillait le ministère Et saisi par la milice Du commissariat de police Le fêtard Sans pétard Comme un con Fini sa noce au violon.