En descendant de la fusée, Je t'ai trouvée presque aussitôt Et je suis resté médusé Tu m'avais pris comme au lasso. Je t'ai suivie sur la pelouse Tes tentacules autour du cou Et avec tes petites ventouses, Tu m'as fait des baisers partout. Les musiciens soufflaient sans trève Dans leurs bazouks et leurs strapons. Et cette musique de rêve Me perforait jusqu'au trognon. J'évoquais des orgies superbes, Des bacchanales dans les canaux Et pendant qu'on s'aimait sur l'herbe, Je fredonnais ces quelques mots... C'est la java martienne La java des amoureux En fermant mes persiennes, Je revois tes trois grands yeux. Ca Mars toujours, ça Mars comme ça Puis Saturne à tour de bras La java d'amour, martienne java Que j'ai dansée dans tes bras C'est la java martienne La java des amoureux Toutes tes mains dans les miennes, Je revois tes trois grands yeux. On s'est aimés comme dans un rêve, Mais hélas j'ai dû repartir Et nos amours ont été brefs Chérie, je voudrais revenir Ton nom me hantera sans cesse Pendant les longues nuits d'été Ton nom doux comme une caresse "Porfichtoumikdabicrouté" Un jour, je monterai peut-être Chercher le fruit de nos amours Cet enfant bâti comme un hêtre Qui naquit au bout de huit jours En voyant son père amarsir, Le chéri l'aimera beaucoup Et prendra, pour courir lui dire, Ses treize jambes à ses deux cous. C'est la java martienne La java des amoureux En fermant mes persiennes, Je revois tes trois grands yeux. Ca Mars toujours, ça Mars comme ça Puis Saturne à tour de bras La java d'amour, martienne java Que j'ai dansée dans tes bras C'est la java martienne La java des amoureux Toutes tes mains dans les miennes, Je revois tes trois grands yeux. Pour retrouver mon rêve, Ma marsienne aux trois yeux bleus Allons-y, Mars ou crève, Je remonterai aux cieux...