Méduse Nicolas Fraissinet Au fil des courants je vous rejoins Comme une entaille molle et diffuse Au fil des tourments je vous assaille Quand l'immobile en vous s'infuse Ça vous revient souvent ces profonds sentiments Dans vos cœurs en pierre dont je m'amuse Vous ne savez pourtant d'où viennent ces instants Quand la joie de vie devient confuse Ne cherchez en plus d'où vient le soir La cause repose dans mon regard de méduse Vers vous dérivant je peuple les eaux Dont vos âmes sont l'écluse L'envenimement que je propose Est le seul mal dont on m'accuse Ça vous revient souvent ces profonds sentiments Dans vos cœurs en pierre dont je m'amuse Vous ne savez pourtant d'où viennent ces instants Quand la joie de vie devient confuse Ne cherchez en plus d'où vient le soir La cause repose dans mon regard Qui voulait tant faire la cour à de grands yeux remplis de jour Je n'aurai jamais le contour d'un corps à toucher par amour Je le sais bien à défaut de joie pour mon ivresse c'est de votre peine que j'abuse Je m'octroie le droit de faire la messe aux malheurs que vos peurs récusent ça me revient souvent ces profonds sentiments Dans mon cœur de pierre dont on s'amuse Je ne saurai pourtant jamais à quel instant Ma vie devient amère et confuse Ça vous revient souvent ces profonds sentiments Dans vos cœurs en pierre dont je m'amuse Vous ne savez pourtant d'où viennent ces instants Quand la joie de vie devient confuse Ne cherchez en plus d'où vient le soir La cause repose dans mon regard de méduse