Sois sage, ô ma douleur, tiens-toi plus tranquille Tu réclamais le soir, il descend, le voici Une atmosphère obscure enveloppe la ville Aux uns portant la paix, aux autres le souci ♪ Pendant que des mortels, la multitude vile Sous le fouet du plaisir, ces bourreaux sans merci Va cueillir des remords dans la fête servile Ma douleur, donne-moi la main, viens par ici Loin d'eux, vois se pencher les défuntes années Sur les balcons du ciel, en robes surannées Surgir du fond des eaux le regret souriant ♪ Le soleil moribond s'endormi sous une arche Et, comme un long linceul traînant à l'orient Entends, ma chère, entends la douce nuit qui marche