Ils sont partis, sans un regard en arrière
Ils sont partis pour fuir à jamais cet enfer
Ils sont partis, donner à leurs fils une envie
Ils sont partis, prêter à leurs espoir une vie
Ils sont partis, jetés sur des chemins de pierres
Ils sont partis, sur les joues des larmes de poussières
Ils sont partis, les pieds en sang, les yeux rougis
Ils sont partis, le corps brûlant le cœur noirci
Je suis entre deux mondes,
Balloté au gré des clapots des hommes, du temps
Une âme vagabonde,
Trébuchant au gré des cahots des lames, du vent
Je suis entre deux mondes,
Déjà au bord du vide,
Je suis un apatride
Ils sont partis pour ne plus se sentir aux abois
Ils sont partis en quête d'un nouveau chez soi
Ils sont partis espérant une main tendue
Ils sont partis implorant un regard ému
Ils sont partis, mus par une même prière
Ils sont partis, portés par l'espoir de leurs frères
Ils sont partis, donner à leurs peurs une trêve
Ils sont partis, offrir une terre à leurs rêves
Je suis entre deux mondes,
Balloté au gré des clapots des hommes, du temps
Une âme vagabonde,
Trébuchant au gré des cahots des lames, du vent
Je suis entre deux mondes,
Déjà au bord du vide,
Je suis un apatride
Nous sommes entre deux mondes,
Ballotés au gré des clapots des hommes, du temps
Des âmes vagabondes,
Trébuchants au gré des cahots des lames, du vent
Nous sommes entre deux mondes,
Déjà au bord du vide,
Nous sommes apatride.