AÏT MENGUELLET SSEBBA-LA RAISON Les rêves se mirent à parler: Sommeil, nous allons te quitter De ceux aux cœurs purs et vénérés Sommeil nous allons t'abandonner Pour une période indéterminée Nous ne supportons plus les nuits étoilées De ceux qui poussent à la violence des damnés Nous ne supportons plus les nuits étoilées Peuplées de fer de feu et d'agressivité La volonté de nuire loge dans leur sang Leurs langues sont chargées de mauvaises intentions Et leurs propos contiennent du poison! L'esprit s'est levé pour dire: Mon pays je vais t'abandonner définitivement Ma part de destin s'achève ici J'ai déroulé le fil de ma vie Dont je suivrai l'aboutissement Je n'ai plus aucune compassion Pour ceux qui ont érigé un système en adversité Ceux à qui les entraves ont été supprimées Qui à présent les recherchent vivement Dès que je parais pour qu'ils me voient un instant Ils se coalisent pour me briser totalement! Je doute qu'un jour, ils comprendront! La jeunesse a pris la parole: Je m'en vais te quitter ma maison Ou on a été miné mon berceau Je m'en vais te quitter ma maison On a remplacé mes rubans par des barreaux Ma place n'est pas parmi, Ceux qui étouffent les voix de l'enfant Ma place n'est nullement parmi, Ceux troquent la vie contre l'extinction La paix les a désertés La cupidité l'a remplacée. Le rire s'est exprimé à son tour: Je disparaîtrai des visages fermés Des cœurs ou j'avais coutume de résider Je m'effacerai des bouches-bées Ou je ne m'incrusterai plus jamais Je vous laisserai en face des yeux mouillés Dont le regard fait chuter Je vous laisserai en face des yeux mouillés Qui vous fusilleront d'un regard endiablé Les joyeux monuments ne sont que souvenirs du passé Depuis qu'ils associé leur adversité Le bon sens n'est plus d'actualité! La paix demande la parole: Mon pays je suis contrainte de t'abandonner Pour qui, j'ai l'âme en peine et meurtrie Ils m'aiment en me comparant à une perdrix Belle, quand je leur sers de banquet Je m'en vais te laisser entre les mains De ceux qui t'ont ôté toute valeur de vie Je m'en vais te laisser entre les mains Qui détruisent sans répit. Je m'en vais te laisser en leur compagnie Sois habile, retourne–toi sur eux Et rend sa majesté au verbe fructueux! La sagesse avance ses arguments: Je vous fais mes adieux O! Sages Vous l'avez prédite tel un message Je m'en vais te laisser terre des aïeux A des perturbateurs qui sèment le vent orageux Aucune logique n'est possible A ceux qui brassent du néant Aucune logique n'est possible Je leur ai retiré mon apport d'antan Aucune logique n'est possible Raccommodée, ils la défont Regrettant, ils suivent mon ombre maintenant!