Dans un premier temps, j'achope le micro Dans un second temps, je plante ici un panneau Troisième temps, j'y marque Interdit aux Cònòs Quatrième temps, j'ameute le populo Si on parlait un peu de tous ces gens bizarres Qui prétendent guérir les maux de la nation Ils se présentent à nous comme le seul espoir Répétant sans arrêt qu'ils connaissent la question On les met au pouvoir, après deux mois à peine Ils déclarent " Désolé, on ne peut rien faire du tout Ce n'est pas notre faute, nous avons bien des problèmes " Oh oui, ils ont des problèmes, mais les problèmes, c'est nous! Il paraît que l'État est une nécessité Car pour se contrôler, on est vraiment trop con On a besoin de flics, on a besoin d'armée Pas de bonheur possible sans la répression Arrive la bavure, arrive l'indignation Ils déclarent " Désolé, on a fait ça pour vous Nous sommes ici pour protéger la population " Oui mais cousin, tu sais, la population c'est nous! Toujours cette manie d'inventer des problèmes Pour pouvoir s'écrier " Oui! j'ai la solution " Tu ouvres la télé, tu vois des têtes blèmes Qui prédisent la mort de la civilisation Inventent le danger, inventent les coupables " Il faut virer ces gens, ils ne sont pas comme nous! Pour le bien du pays, vendons notre âme au diable " Oui mais c'est notre âme et le pays c'est nous! Aux fils de la Terre elle est dédicacée Le monde est un jardin, soyons les jardiniers Moussu salue ses frères, Moussu salue les dames Per tota la chorma, adessiatz e salaam.