Où m'emmènent mes jambes Toujours à mon cou Et les plaines où flambent Tes cheveux d'acajou Encore en cavale Comme une feuille de papier Au milieu d'étoiles Et de chiens sans collier On est frères de sang Moi le ciel bohème Et le fer brûlant Sous les trains où je sème Ma vie sans retour Sous la rose des vents Qui m'emmène... Où m'emmènent mes jambes Toujours à mon cou Et les plaines où flambent Nos tendres rendez-vous Où s'en vont l'eau vive, Le rouge des pivoines Sur une autre rive Que le courant éloigne A des océans, Moi le ciel bohème Et le fer criant Sous les trains ton poème Je m'en vais sans fin Hier et demain Rien n'efface d'autrefois Nos plus belles années Je m'endors aux abois Et me voyant blessée La rosée me couvre d'un voile Le vent vient me chanter La cavale des étoiles Et des chiens sans collier Où m'emmènent mes jambes Toujours à mon cou Et les plaines où flambent Tes cheveux d'acajou Je dévale des pentes Comme le font les ballons Je dévale des pentes De rebonds en rebonds Où m'emmènent les champs Que j'ai tant sillonnés Et le fer brûlant Des longues voies ferrées Je m'enfuis sans fin Hier et demain... Rien n'efface d'autrefois Nos plus belles années Je m'endors aux abois Et me voyant blessée La rosée le couvre d'un voile Le vent vient me chanter La cavale des étoiles Et des chiens sans collier