Je n'aime chez les hommes que la part féminine Ce paradis enfoui sous des tonnes d'écailles Ce tendre paysage aux courbes enfantines Allergique aux honneurs et au sang des batailles Je hais les prédateurs, les fiers, les matamores Les bouquet d'ecchymose, l'amour des soirs de paye Les assemblées viriles et la loi du plus fort Je n'aime chez les hommes que la femme qui sommeille C'est la part féminine que j'aime chez les hommes Celle qui rêve d'avenir sans pouvoir et sans arme Qui préfère les ports aux conquêtes sans borne Et qui ne s'effraie pas de voir couler ses larmes D'arrogance en mépris, de faillites en défaites Les hommes ont fait le mâle et à l'heure du réveil Il est temps de jeter les ombres aux oubliettes Et de laisser parler cette femme qui sommeille Mais je n'aime des femmes qua la part féminine Celle qui n'a que faire des lauriers, des médailles Des compromis douteux, des magouilles, des combines De l'entre-soi perché autour d'un gouvernail Oublions ce reptile hérité des abîmes Obsolète, inutile et de mauvais conseil Ce qui sauvera les hommes c'est leur part féminine Ce qui sauvera les hommes c'est la femme qui sommeille Ce qui sauvera les hommes c'est leur part féminine Ce qui sauvera les hommes c'est la femme qui sommeille