J'ai le cœur comme un fleuve trop grand J'imagine qu'il ressemble au vôtre Les amours y suivent le courant Et s'échouent parfois, à qui la faute Les amours y suivent le courant Et s'échouent parfois, à qui la faute J'ai le cœur comme un fleuve si grand Que d'une rive je ne vois pas l'autre A quoi bon faire des ronds dedans S'ils s'épuisent sans joindre les côtes A quoi bon faire des ronds dedans S'ils s'épuisent sans joindre les côtes J'ai le cœur comme un fleuve trop grand Que sa source me paraît lointaine Garde-t-il le même goût qu'avant Que l'eau douce et le sel ne s'éprennent Garde-t-il le même goût qu'avant Que l'eau douce et le sel ne s'éprennent J'ai le cœur comme un fleuve si grand Qu'il naufrage parfois mes je t'aime A quoi bon se faire des serments Qu'à l'estuaire on reconnaît à peine A quoi bon se faire des serments Qu'à l'estuaire on reconnaît à peine J'ai le cœur comme un fleuve trop grand Dieu que l'eau peut être insouciante Elle s'amuse avec les courants Et ne suit que le sens de la pente Elle s'amuse avec les courants Et ne suit que le sens de la pente J'ai le cœur comme un fleuve si grand Plus il coule, plus il prend de place Plus il s'ouvre vers l'océan Plus j'ai peur que ses vagues me dépassent J'ai le cœur comme le Saint-Laurent Et ce soir il est à marée basse