Nous les oiseaux des villes obscures Postés à l'arrêt chaque jour que Dieu fait Attendre qu'elle tombe, qu'elle vienne engloutir le soir Qu'elle daigne revêtir sa robe noire Attendre qu'une seule chose que le ciel se déchire enfin Que nos coeurs se reposent avant de se remplir Si j'étais c'est à cause de la lueur de tes feux Des voiles que tu étends sous corps lentement Sous ton corps lentement Sous ton corps lentement Entrer dans le tunnel par la grande porte Le soleil rouge se couche Tous les mouvements s'arrêtent Le calme avant la tempête Le silence entre parenthèse Toi la nuit ma grande soeur On va se perdre ensemble Emmène moi avec toi Emmène moi on s'en va Je vois les choses autrement, bien plus belle qu'avant Au rayon je préfère les instants noir et blanc Si tu ne bouge pas moi je reste là Fasciné par la toile, nos rêves d'enfant Alors de plus en plus légers nos corps se délient Une armée d'irokwa dans une ombre infinie Et pour l'éternité le ciel nous envoie te retrouver Nous les oiseaux des villes obscures Postés à l'arrêt chaque jour que Dieu fait Attendre qu'elle tombe, qu'elle vienne engloutir le soir Qu'elle daigne revêtir sa robe noire