Ma main demeure froide et la page est de marbre Aucun signe, aucun mot, n'attise mon esprit Le délire embellit la noirceur de la nuit Et je me remémore une image de l'arbre Souvenir de la vie où tu étais vivant La mémoire s'estompe et l'âme se libère L'ultime voyageur embrase la lumière L'immensité s'éclaire à l'aube du levant Le silence assourdit le cri de l'innocence Au seuil de la forêt, je retrouve l'espoir Et l'oiseau messager me guide dans le noir Pour retrouver enfin le fruit de ton essence Une plage lointaine accueille tous mes vers Le chant de l'albatros, ce géant de l'espace M'emporte sur la mer vers le ciel qui s'efface Ma plume, chaque soir, vogue dans l'univers Le temps glisse à l'envers, je nage vers ton ombre Divague et disparais, filant vers l'inconnu La toile translucide inspire l'ingénu Le labyrinthe s'ouvre, effleurant la pénombre Un murmure de fleurs irise l'océan Reflet de ton miroir caressé par la dune L'horizon se colore avec le clair de lune Écume de lueurs au ventre du volcan Fragile et délicate, une vague sauvage S'étale doucement, étreignant le rocher Une étoile scintille à l'appel du berger Je suis le fil du temps, ma rime s'ennuage Je rejoins le voyage et j'attends ton retour Une source ruisselle au fond de ma blessure Sur le chemin perdu le silence perdure Mais ton visage luit comme un lever du jour