Ô sommet de mon crâne Ô échangeur d'idées Comme un radar perdu Tour de contrôle abandonnée Un reste de vallée partage deux déserts Dans son creux érodé une errance de nerfs Sous le chaume asservi aux foudres domestiques Usé de lignes blanches et jalonné de joints Guette dans la parole un vestige du cri Au péage du soir Quand les machines tremblent Tout suants de vapeur De grésil et d'essence Des enfants écartent le brouillard sans outils sans aveux Ils jouent fixés aux précisions hâtives Dans l'enfer du sommeil très loin de l'avenir Mourant de pouvoir mourant de pouvoir Ils attrapent songeurs le piège dans son vol La gorge du mensonge d'un claquement de dents Et pleurent seuls seulement seuls Au péage du soir Mourant de pouvoir mourant de pouvoir Seulement seuls.