Le grand œuvre de la transformation du plomb en or Ce n'est pas seulement la transmutation minérale C'est surtout une transmutation mystique J'sais que mes douleurs ont du sens Donc j'y pense encore, et l'exprime J'sais qu'elles se corrèlent exprès Tout comme le corps et l'esprit En vrai j'sais qu'elles peuvent disparaître Comme si nous tirions un trait J'sais aussi que si j'parle pas Elles se multiplieront entre elles J'suis bon qu'à t'offrir des lignes Comme un condamné qui se délivre J'écris pour te faire avancer T'inciter à ouvrir des livres Dans mes textes je parle d'émoi Que je peux exprimer par des mots J'sais qu'au fond tout parle de moi Flemme d'être écouté par des mômes Tout seul, on enquille les coups Pour les écraser, on s'arrête J'porte la capuche, toi qui m'écoutes On s'est peut-être croisé en soirée Souvent angoissé, tu comprends Qu'au fond t'es stressé dans la vie Dans les transports tu t'fais des scénars Sous écouteurs, devant la vitre Vers remplis d'inepties J'écoutais par dépit les psys Tu veux voir ma peur, attends que ma sœur Fasse une crise d'épilepsie À vivre c'était long Mais à comprendre, c'était rapide Si j'perce on fera pas de concerts Mais on fera des thérapies Partir en voiture, toute mon équipe à bord Pouvoir apaiser mon seum avant qu'il déborde C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" Partir en voiture, toute mon équipe à bord Pouvoir apaiser mon seum avant qu'il déborde C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" (C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord") Et le chaos m'emplit, des heures Comparable aux pires déserts J'sombre, et mon ange gardien À de l'eczéma au pli des ailes J'ai coupé court avec mon père À l'hosto, en le laissant pour mort J'ai bien lu tous vos messages Donc j'écris plus seulement pour moi C'est vrai qu'on est passé, des moments de bonheur Aux basses idylles J'me répète de pas céder devant la tombe de Passidi Dans ma tête les schémas tanguent Tant pis j'écoute pas ses dires Tranquille, on va pas s'étendre S'ouvrir aux autres est assez dur S'ouvrir aux autres est assez dur S'ouvrir à soi-même c'est la merde Tu prendras la place de personne La femme de ma vie, c'est ma (mère) J'continue d'cravacher ses morts J'pourrais pas rôder sans but Bientôt dix piges que je m'entraîne Donc si ça marche, j'redescends plus Le soir, c'est dur de voir clair Quand ça tise et quand ça maif J'sais que j'fais partie des âmes bouzillées Comme Zanef Partir en voiture, toute mon équipe à bord Pouvoir apaiser mon seum avant qu'il déborde C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" Partir en voiture, toute mon équipe à bord Pouvoir apaiser mon seum avant qu'il déborde C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" Partir en voiture, toute mon équipe à bord Pouvoir apaiser mon seum avant qu'il déborde C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" C'est gravé dans ma tête, "pour la mif' d'abord" Le grand-œuvre de la transformation du plomb en or Ce n'est pas seulement la transmutation minérale C'est surtout une transmutation mystique C'est épurer son âme La materia prima que les alchimistes associaient Aux matériaux vulgaires Ce n'est rien d'autre que l'ombre à l'intérieur de soi Celle-là même qu'on essaie d'étouffer Et qui parfois nous submerge Et que la première phase du travail alchimique Tout comme l'introspection Remue, triture et décortique Voilà ce en quoi consiste l'œuvre noire Putréfier, dissoudre et faire coaguler Ce qui, en soit, résiste à la lumière La mort avant la renaissance Mais garde toujours à l'esprit Que détruire n'est que l'éprouvante et difficile première étape Il te faudra encore purifier Puis sacrifier ce qui est devenu pur Pour en obtenir une essence plus transcendée encore On ne renaît pas comme ça L'or n'apparaît pas par magie Il te faudra éprouver ton âme pour la rencontrer C'est te dire si c'est une rencontre précieuse et miraculée