J'aurai la patience des graines dans la dune Celles qu'on voit renaître quand arrive la pluie Passent les vents de sable et les mois et les lunes Fou qui croira alors que je suis endormi J'aurai l'entêtement de la femme qui sème Le blé, le riz, l'espoir sur les sillons ingrats Depuis le fond des âges et ça parce que je t'aime Et que bientôt, je le sais, tu seras dans mes bras Mais que longue est l'attente dans ce printemps gâché Les journées passent lentes et chacun des baisers Qu'on n'a pas pu donner est perdu à jamais ♪ C'est comme un océan, ce temps qui nous sépare Sombre froid plein d'écume et sans une île au loin C'est comme un blanc désert où les pistes s'égarent Et qui peut dire quand on en verra la fin? Ici je guette la plus petite lumière J'écoute la rumeur, je me prends à rêver Qui donc a eu l'idée d'inventer les frontières Et les lois qui retiennent les amants éloignés? Oh que longue est l'attente dans ce printemps gâché Les journées passent lentes et chacun des baisers Qu'on n'a pas pu donner est perdu à jamais Que fais-tu dans la ville où tu es prise au piège? Où tu es? J'en suis sûr toujours la plus jolie Surtout rappelle-toi notre amour nous protège Et distance ou tristesse peuvent rien contre lui Les jours heureux viendront au bout de cette peine À l'été, c'est promis, nous serons réunis Alors dans le soir bleu, ta main dedans, la mienne Je te dirai Nanou, je t'aime plus que la vie Mais que longue est l'attente dans ce printemps gâché Les journées passent lentes et chacun des baisers Qu'on n'a pas pu donner est perdu à jamais