C'est pas parce qu'un mec s'est tiré, Manuella Qu'il faut t'effondrer, plus bouger, rester là T'as piqué du nez, t'as le cœur en gravats Ça laisse rien debout, un amour qu'est plus là Pourtant, cascades et falaises Soleil couchant sur tes glaciers L'automne aux branches des mélèzes A mis de l'or pour te fêter Bientôt viendra le blanc silence La neige froid duvet de coton Ça a toujours un vieux goût d'enfance L'hiver qui nous garde aux maisons C'est pas parce qu'un mec va te manquer, Manuella Qu'la vie d'un seul coup s'est vidée patatras Mais bon, on le sait, un amour qui s'en va C'est cent tsunamis, mille Fukushima C'est un ami des longs voyages Qui passe dans les souvenirs C'est un amant et le partage Soudain se prononce partir Reste plus qu'à se mettre en boule Comme une petite chatte au coin du feu Mouchoir en main, larmes qui coulent Quand on se rappelle qu'on était deux C'est pas parce qu'un mec t'a lâchée, Manuella Qu'tout s'est arrêté même si tu n'en as Plus rien à cirer de c'qu'est autour de toi Vu que c'est plus que brouillard et chagrin et voilà Pourtant, bon Dieu, ce que t'es jolie Moi je fonds, rien qu'à te regarder Les types sont des nuls ou des billes Pas un qui vient te consoler Mais l'temps va passer goutte à goutte Il fait toujours ça sans se presser Et tu retrouveras sur ta route Un qui te fera tout oublier C'est sûr, c'est promis, c'est juré, ça reviendra Le temps des baisers et des rires aux éclats Les beaux soirs d'été, le vin doux que l'on boit Au clair de l'amour qu'est bien plus fort que ça