Les Grands hommes Sont toujours trop grands pour moi Je n'aime pas regarder D'en bas Ni être vue D'en haut Je n'serai pas au niveau Auquel faudrait que Je m'élève Mais j'ai toujours été Mauvaise élève Les Grands hommes Auraient dit Tous les grands mots Et les gros Se les gardent aussi Croient leurs pensées Aussi droites Que leurs pénis Car aux Grands hommes Les grandes idées Et la patrie Mais si ces messieurs sont si Hauts perchés C'est qu'ils sont assis sur nos épaules En attendant le photo call Mais papapapa Papa Papa Papa Tu ne me baptiseras pas Car on déboule Et on déboulonne On déboule et on déboulonne On déboule Et on déboulonne Les Grands hommes Ont leurs noms Dans ma rue Et derrière mon prénom Et pensent avoir l'ascendant Sur leur descendance Car de testicules du Grand homme Je descends Mais plus jamais n'y remonterai Car je bafoue leur testament Portant traces de ce Pédigrée Des noms des pères Aux noms de fils Nos grands-mères Anonymisées Réduites à sens des sacrifices Cachées par l'Histoire Dans ses replis Trois petits tours et puis L'oubli Mais le passé meurt aussi Car gloire s'est fanée Avec pouvoir de nommer Eau stagnante doit S'écouler Car au grand damne des grands messieurs Le ELLES ne sera plus soluble dans le EUX Car on déboule et on déboulonne On déboule et on déboulonne On déboule Et on déboulonne