Il était un peu poète, Bohémien et " va-nu-pieds ", On l'appelait le prophète, Il en riait; Sa vie n'était qu'un voyage Pour échapper, Au pays qui met en cage la liberté! 1.- Son accent le trahissait, Son teint brun, ses yeux topazes, Sur sa guitare, on lisait Tout simplement ces deux phrases: "Dis-moi où est ton trésor, Je te dirai quelle est ta route ". Et: " la raison du plus fort Peut être remise en doute! " 2.- Sa guitare n'arrêtait pas, Il chantait sur quelques notes. Toi, ta vie, elle sert à quoi? Surtout touche pas à mon pote. De Beyrouth à Managua Qui chang'ra l 'sens de l'histoire, Solidarnosc, tu vaincras, Tu marches vers la victoire! 3.- On l'a arrêté, je crois, Pour délit de sale mine; On lui a coupé les doigts Et brisé sa mandoline; Crucifié, comme hors, la loi Pour trente deniers, peut-être; Mais je veux être sa voix, C'est mon ami, c'est mon maître.