J'ai plus de mots, plus rien pour m'révolter,
Les sanglots sont là pour exprimer,
La peine, la tristesse d'une famille déchirée,
Pour peu de richesse, une vie s'est arrêtée.
Face à la mort, le cur d'une mère vient d'être brisé,
Ce soir encore, une âme découvre la vérité,
Le temps s'arrête, on ne peut plus reculer,
Seules nos prières vous accompagnent dans nos pensées.
Un ange passe, une fleur s'est déposée,
Le sang se glaçe, la mort l'a emporté,
Plus aucune trace, les larmes ont coulé,
Une vie s'efface et le voile va se lever.
Nos besoins secondaires deviennent primaires,
Et pour les satisfaire, chacun créer sa propre affaire,
J'vous parlerais de la mort, vous me répondriez t'as tort!,
Laisse nous vivre, pour se repentir on attend une fois encore.
Y a trop d'argent à se faire,
Même si nos élus restent les meilleurs en magouille mon frère,
Dans mon ghetto je me fais ma place,
Montre que je suis ouf pour que personne me casse, Ok!
J'essais d'en ramasser un maximum avant de me mettre dans le droit chemin,
Pour faire plaisir à ma famille, subvenir à leurs besoins.
Je sais que Dieu nous pardonne,
Rien que j'espère ne pas être dans le haram avant que mon heure sonne,
C'est comme ça qu'on raisonne et c'est comme ça qu'on aimerait que ça fonctionne,
Et ouais je me rassure, ce monde me pousse à consommer, faire du mal pour être respecté,
Mon cur est trop noir pour que l'Ange vienne m'emporter.
J'entends plus rien, je ne sens plus rien, mon corps est froid,
Personne pour moi, la mort, doucement, s'empare de moi,
Seul dans le noir, les Anges avancent et se déploient,
Ma vie défile, trop tard pour moi tout se joue là!
Comment décrire ce qu'ils m'ont souvent raconté,
Autour de moi, s'ouvrent les portes de l'au-delà,
Si je pouvais saisir ma chance une dernière fois
Tout est poussière, ma vie entière se résume là.
L'Ange l'a emporté, même pas le temps d'éclairer son cur,
Une mort rapide, à aucun moment il a ressenti de la peur,
Sorti du ventre de sa mère, un bout de temps qu'il est sur terre,
Musulman dans le cur, mais dans sa vie pas de place pour la prière,
Sa jeunesse lui fait croire qu'il est éternel,
Alors il en profite dans le haram avant de se poser dans le halal,
Parce que c'est cette vie qui l'attire, qui l'aveugle, qui l'appelle,
Cette vie qui le déchaîne et qui attire certaines demoiselles,
Il est parti, tout le monde le pleure, le regrette,
Les prières pour la paix de son âme,
Puis la vérité se dévoile,
Tu te remémores les bons moments passés avec lui,
Dans le quartier, les galères, puis vient le temps d'oublis,
Son visage s'efface p'tit à p'tit de ta mémoire,
Seul Dieu ne t'oubli pas!
Pour l'heure, ton cur noir rend le plus claire avant ton départ!
On a rien à envier de ce monde!
J'en place une pour nos frères qu'ont fini plus tôt que prévu dans une tombe.
Enseveli, la terre renferme mes souvenirs,
Les murs étroits s'écrasent sur moi, je crains le pire!
J'entends des pas, s'avance vers moi mon devenir!
L'Eternité, en face l'impasse je ne peux plus fuir.
Un hommage pour Omar, Aziz, Adel, Hassan, Aissa, Eric, Samira, Mimoun, Fouad, et tous ceux que l'Ange a emporté,
Seules nos prières vous accompagnent dans nos pensées!
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