C'est le silence Qui se remarque le plus Les volets roulants tous descendus De l'herbe ancienne Dans les bacs à fleurs Sur les balcons On doit être hors-saison La mer quand même Dans ses rouleaux continue Son même thème Sa chanson vide et têtue Pour quelques ombres perdues Sous des capuchons On doit être hors-saison Le vent transperce Ces trop longues avenues Quelqu'un cherche une adresse inconnue Et le courrier déborde Au seuil des pavillons On doit être hors-saison Une ville se fane Dans les brouillards salés La colère océane est trop près Une ville se fane Dans les brouillards salés La colère océane est trop près Les tourments la condamnent Aux écrans de fumée Personne ne s'éloigne du quai On pourrait tout prendre Les murs, les jardins, les rues On pourrait mettre Aux boîtes aux lettres nos prénoms dessus Ou bien peut-être un jour Les gens reviendront On doit être hors-saison La mer quand même Dans ses rouleaux continue Son même thème Sa chanson vide "où es-tu?" Tout mon courrier déborde Au seuil de ton pavillon On doit être hors-saison... Une ville se fane Dans les brouillards salés La colère océane est trop près Les tourments la condamnent Aux écrans de fumée Personne ne s'éloigne du quai