Viennent mes nuits et vous voici Dociles enfin, vous que je chasse Et que je poursuis Chagrin matin, je n'y peux rien Vous repartez sans la moindre trace Sans un pli J'en arrive à préférer mes rêves A redouter l'aube qui vous enlève Tout me semble facile et si beau Avant la citrouille et les crapauds Au clair de ma plume mes amis les mots Prêtez-moi la lune pour écrire à mon Pierrot Aux jours les écumes, nuits j'oublie mes maux Je n'ai plus de chandelle et mort le feu Le jour est cruel, oh restez un peu Je me sens si belle dans vos doux yeux Le monde m'emmêle et m'en veut J'ai beau fermer tous mes volets Blottie sans bruit dans la plus profonde obscurité J'attends cachée, mais rien n'y fait Malins méfiants rien ne vient dans les rêves éveillés Cette enfant je la redeviendrai Ces visages aimés je les reverrai Peut-être qu'un beau jour en secret En belle nuit je le changerai Les nuits seront l'indubitable réel Les jours aux fables feront jumeaux jumelles Nous vivrons des rêves et rêverons de sommeil Dans un grand feu je brûlerai des millions De sonneries d'affreux réveils Au clair de ma plume mes amis les mots Prêtez-moi la lune pour écrire à mon Pierrot Aux jours les écumes, nuits j'oublie mes maux Je n'ai plus de chandelle et mort le feu Le jour est cruel, oh restez un peu Je me sens si belle dans vos doux yeux Le monde m'emmêle et m'en veut Viennent mes nuits, et vous voici...