Je garde En brume au seuil des cils Un peu de l'ombre qui déborde De nos coeurs J'égare Au bout de nos sentiers Cailloux et fleurs qui ne seront Plus jetés J'efface De ma bouche l'ébauche Du sourire dont il ne cherchait Pas l'esquisse Je fronce Un bâillon sur mes lèvres D'où ne s'élève plus que l'air De notre ennui Son regard, je l'évite Je m'enfouis dans ses manches Où je m'égare, je l'évite Quand je hais nos dimanches Fous de rien... Je laisse Ma peau se déparer Du souffle dont tes doigts savaient Bien m'habiller Je blesse mes pas posés à vide Il n'y a plus d'éclats de nous Pour s'abîmer... Son regard, je l'évite Je m'enfouis dans ses manches Où je m'égare, je l'évite Quand je hais nos dimanches Fous de rien... S'il s'en faut de rien Pour souffler sur un automne On se suffira bien Pour détisser le monotone... Ses regards, je lui vole Je m'enfouis dans ses manches Où il me garde et m'envole Au-dessus des dimanches Fous de bien... A perte de vie...