La nuit est encore debout La lune me ramène chez nous Et c'est toujours le branle-bas À la taverne du coin En dedans Le monde carbure tranquillement C't'une espèce de carrousel à sentiments Y'en a qui pleurent à boire debout Y'en a qui rient parce qu'y sont saouls À bras le corps Ça se pète la fiole Y en a qui courent à' scrap Y en a qui traînent de la patte Ça ment en morceaux Ça a le cœur en lambeaux Ça veut pus rien Ou ça veut trop Une gang parle d'la game entre chums Deux autres au bar jouent aux bums Y'a celui-là là-bas Qui raconte l'histoire du gars Pis quatre cinq autour qui rient ben gras Fait qu'en gros, c'est pas mal ça Ça prend sa pinte, ça pète d'la broue Ça boit au nom de rien du tout Ça cabotine dans la voie d'évitement Depuis des heures ou des années Quand la waitress les appelle mon pit' Enfin, ça sent qu'ça fitte Pour un bout de temps, au moins Ça sent que ça appartient Pis quand la waitress crie Last call La lumière blanche et frette s'allume Est pas mal fall ball On tire le rideau, on sort de la brume Y'est trois heures Une poignée d'hommes et de femmes Quittent les parages de l'éternité Y reste juste La place se vide sans histoire De la limaille de rêves sur le plancher De la limaille de rêves sur le plancher En poussant la porte La draffe d'air fait du bien La plupart un peu comme moé S'en retourne tout seul à pied Dans sa rue, dans ses quartiers Et pis la lune nous ramène chez nous La nuit s'en va se coucher On se reverra peut-être, chummy Dans les parages de l'éternité Dans les parages de l'éternité