Toutes les fleurs qui poussent reviennent comme les saisons Même si on les coupe, elles refleuriront Quand par amour on donne leurs cadavres jolis Toujours elles nous pardonnent de leur enlever la vie Leurs parfums angéliques de tout temps nous séduisent Illusions alchimiques qui jamais ne s'épuisent Elles pleurent souvent les choix que nous faisons Et rêvent que l'on soit un jour un peu moins cons Peut-être qu'elles sont là simplement pour rappeler Le décevant constat de notre humanité Un jour elles sont belles, mais sitôt contrariées Elles battent de l'aile, abdiquent sans batailler Ne sommes-nous pas les fleurs d'une autre dimension Fleurissant quelques heures le temps d'une chanson Accumulant amours, guerres et trahisons Pour oublier le jour où tous nous fanerons Je n'offre pas de fleurs aux gens que j'aime bien Elles me font trop peur, me rappellent la fin Je préfère des yeux les voir sans les toucher Laisser les vents joyeux abîmer leur beauté Le jour où sur la Terre elles auront disparu Je sais, du moins j'espère, que nous n'y serons plus Que régnera en maître un silence grandiose Et qu'enfin pourront naître sans désordre les choses Le jour où sur la Terre elles auront disparu Je sais, du moins j'espère, que nous n'y serons plus Que régnera en maître un silence grandiose Et qu'enfin pourront naître sans désordre les choses