Je dis oui, tu dis non Tu dis noir, je dis blanc Sans savoir. Quand je te dis va-t'en, tu restes Et si tu pars, moi, je reste... C'est pas grave. Quand vient le soir, les masques tombent, Et deux accords, à l'unisson, montent Vers la lune Qui nous pousse, un jour, à grimper au mât de hune De la nef des fous Amants malgré tout; Mais tu t'endors déjà, Te détournes de moi Et dans l'ombre, La peur d'une trahison, Peu importe son nom Se faufile Et très vite les soupçons... Délivre-moi des sortilèges Quand vers minuit, un loup hurle en moi à le lune Qui nous pousse tous à quitter de force Les rues tranquilles de l'amour Pour monter à bord De la nef des fous. La nef des fous. J'ai confondu l'amour Amour et dévotion... (C'est ma faute.) Sur un socle, l'idole Touchait la perfection... (Tout s'écroule au premier faux pas.) Un collier rouge Autour du cou Et sous mes ongles Des rubis sombres Coulent Sous la lune Nous pousse dans l'abîme Plus loin, plus profond, Laver L'arme de nos crimes La honte sur le front Sur la nef des fous. La nef des fous. La lune Qui nous pousse tous à quitter de force Les rues Tranquilles de l'amour Pour monter à bord De la nef des fous. La nef des fous. Amants malgré tout.