Quelle puissance! Corps sur moi, je m'éloigne Indécence, sales Des mots m'ont déchirées ma langue saigne. Quelle défense? J'oublie mes sens, mes conforte dans mes maux Et mes yeux se souviennent Il a ouvert les portes Le roi déshonore sa reine Les cris de nos deux corps... Nos deux corps, les jambes sont étendues Une absence... Ma vie s'était suspendue Sa violence lentement m'efface, me saccage et me pose L'animal se déchaîne Mes souvenirs s'en moquent Je subis l'hôte et sa haine Les plis de nos deux corps, morts J'essaie d'en sortir, de m'aimer, de sourir J'essaie d'en sortir, de m'aimer, de sourir... ♪ Et mes yeux se souviennent Et mes yeux se souviennent Et mes yeux se souviennent Et mes yeux se souviennent Sa joyeuse tendance acide m'offre des minutes placides Je me tourne une fois, deux fois: je prend le rythme qu'il m'octroie Il enfonce de ses mains; il permet la chaleur à l'abîme encore abimée Il invoque. Je chuchote sa mort autant que la mienne à l'instant Oui... Il me vole L'amant s'adonne à ses rêves et plus aucune trève jusqu'au bonheur ultime de son odeur humide sur ma peau Puis l'écume de son effort est bue par ma bouche qu'il entrouvre et qu'il force Mais l'éphémère te possède Tu me rend froide, neutre... morte