A bave aux lèvres, le regard trouble, L'érection devant ce qui brille Les sueurs froides viennent se répendre Sur le front inquiet et fébrile On ne sait pas ce qui peut nous attendre Dans le doute restons immobiles Aimer le bonheur comme une carte postale Et la vie qui défile Plus de 50 ans de travail Pour la liberté accessible Toi qui croyais te faire la malle En attendant c'est pas possible Ceux qui décident sont des pilleurs Qui n'aiment pas ceux qui resquillent Ils collectionnent aussi les bombes En espérant dormir tranquille ça empire, ça s'emporte Les rats s'bousculent à ma porte Le doigt sur la détente Rend pas ma vie plus excitante ça déconne, ça déborde Nous v'là coincés dans les cordes Cette fois je crois comprendre Qu'on se relèvera pas de nos cendres Alors j'me demande ... J'me pose des questions Sur la frustration du gosse de riche Comment il exprime sa détresse Quand il aimerait goûter au risque à la saveur du temps qui presse Alors qu'un autre gamin qui bosse Voudrait juste rentrer chez lui Le soir il danse pour espérer En écoutant chanter la pluie Sa vie se passe à la chaîne à produire le dernier modèle Du truc qu'il faut qu'on possède Pour échapper à nos problèmes Et s'en créer pleins de nouveaux Avant de tout foutre à la poubelle Se dire finalement c'est mauvais Sur la santé y'a des séquelles ça empire, ça s'emporte Les rats s'bousculent à ma porte Le doigt sur la détente Rend pas ma vie plus excitante ça déconne, ça déborde Nous v'là coincés dans les cordes Cette fois je crois comprendre Qu'on se relèvera pas de nos cendres Puisqu'on veut tout et son contraire! Dans les cours et dans les cratères! Puisqu'on veut tout et son contraire! Ne rien apprendre du passé Le recopier trait pour trait! Ne voir en l'avenir que la peur Et partir en guerre pour la paix! Se plaire à vivre dans le mensonge Et dire aimer la vérité! Pour vendre la loi du plus fort On l'a baptisée liberté! Entendstu ces voix qui hurlent? Comme pour appeler au calme J'ai vu des pompiers pyromanes Qui se jetaient dans les flammes Des coupables admirables Des victimes infames Tout ces gens que je n'connais pas Et qui font partie de ma vie Ils me gênent tout autant qu'ils m'aident à tenter de voir qui je suis Avec les névroses, les angoisses Les splendeurs, les envie Et cette vérité qui me glace Comme tuer pour rester en vie ... Pour rester en vie ...