Quand la haine est sur le feu, bouillante et nébuleuse Elle suinte sur les tempes en perles huileuse et quand Pullulant sur les plaies purulentes, elle saigne À blanc l'essaim d'abeilles des âmes fiévreuses Elle marmite et gémit dans l'étuve de l'inconscient Elle croupit dans la lie qui cuve en nos esprits impatients Elle se nourrit du pus, l'égérie spolie confiante Elle tarit et repue, le ver charrie sa fiente (Quand elle déborde) Elle nous fait dire qu'elle soigne (Quand ellle emporte) Avis de chacun (Quand elle déborde) Elle nous fait jouir de sa poigne (Qu'elle ne comporte) Aucun risque aucun Et abondent les motifs, elle inonde et convainc ♪ Quand elle égorge à crier, que tout le corps expire Le cou se tord a rire à bout de pitié, et quand Les yeux exorbités, elle exhorte au délire Expandant empire pour mieux éclater Elle refoule dans la rue des égouts de l'indigence Elle se rue dans la foule qui porte aux cous la corde qu'on lui sert C'est la curée des fous, la louve a faim de vengence Qu'importe qu'on ne trouve que des boucs émissaires (Quand elle déborde) Qui n'suit pas le courant (Quand elle emporte) Les cris de chacun (Quand elle déborde) Essuie le joug du torrent (Qu'elle ne comporte) Aucun risque aucun Elle prend les trait du bien, on n's'effraie plus de rien ♪ Elle sourit, féline et lascive, effleure ses gants de bourreau Choisit les cœurs à la dérive et pique d'épines de rose Le désir de celui qui la suit imprudement La mante s'ouvre à lui, puis elle tue son amant Elle étoufe, elle se plit, supplie qu'on (lui ouvre enfin) Elle souffre "À l'agonie" dit-elle, tourne en son lit de défunt À genoux, elle expie, appelle ("Au secours" afin) Qu'on tire le verou, puis elle tue sons gardien (La haine appelle la haine mais) Si elle rend con et fier, qu'on n'y voit pas là le blason du caractère (La haine appelle la haine mais) Qu'on souffle sur la braise, me souffle l'idée qu'elle nous baise Qu'elle nous baise Quand elle déborde Quand elle emporte Quand elle déborde Quand elle emporte