Manteau ouvert sans jeux obscènes
Regarde une bouteille à la main
J'entends des rats je vois des morts
Je guette des éclairs au dehors
Et quand les néons seront noirs
La ville versera d'autres drames
Avortons des égouts puants
La misère des corps haletants
Un œil se jette sur son cou
Une oreille se penche sur son pouls
La poussière grise nous étrangle
Nous cherchons des bras pour l'amour
Dans les artères et les couloirs
Toujours le même regard blafard
Au son des bottes en plastique
Nous avalons des vins toxiques
Silence et grésillement
Je ne me souviens plus de rien
Silence et grésillement
Je dormirais jusqu'à demain
Hey!
♪
Une portière mal refermée
Son pied pendait sur la chaussée
Leurs gyrophares nous aveuglaient
Et leurs questions nous rabaissaient
Allongé dans un sac plastique
Aller direct pour un fossé
Et si la bouche est entrouverte
Retrouver ses lèvres sur les miennes
La crasse revenait sans arrêt
Ce que les mêmes sur mes plaies
Les rampants serrés sous leurs dents
Les bactéries les contournant
Et dans une pluie de particules
Nous avons préféré les taire
Pour endormir les innocents
Dans le silence et les grésillements
Silence et grésillement
Je ne me souviens plus de rien
Silence et grésillement
Je dormirais jusqu'à demain
Silence et grésillement
Je ne me souviens plus de rien
Silence et grésillement
Je dormirais jusqu'à demain
Je dormirais jusqu'à demain
Je dormirais jusqu'à demain
Je dormirais jusqu'à demain
Je dormirais jusqu'à demain
Jusqu'à demain
Jusqu'à demain
Jusqu'à demain