Mon malheur Est que je suis un jardinier Avec une fleur, que je ne saurai faire pousser, non! Je n'serai pas celui que l'on t'a dit Celui qui t'apprendra la vérité sur la vie Encore moins celui qui saura remettre un nez au sphinx Et dans tes nuits partira chasser les loups Avec une certitude musclée de comment tu dois t'habiller Simplement, je suis loin de tout ça Et l'incertitude, guette mes pas Je suis un jardinier avec une fleur à faire pousser Et depuis que les premières pousses sont écloses Le doigt levé, je m'interroge Est-ce moi, celui qui devra te donner à manger? Te laver, te coucher pour que les matins viennent te réveiller? Ah! Voilà moi je sais pas qui revient Et je sais toujours pas, mais on est là Et mon bonheur est d'être un jardinier Et tous les matins j'irai te regarder pousser- Me pousser, les sourires à me rendre gai Quand une nuit sans conseil m'aura tenu en veille Nedjma, on est des arabes, des français Des anglais, des japonais On sera ce qu'on peut On fera d'notre mieux J'n'ai d'autres amours à t'apprendre Que ce que je suis tout entier En retour de toi Ce que tu peux être pour toi et vois Ton père, le jardinier Qui voulait mettre une serre Autour de ton cœur Pour que les papillons ne viennent pas y butiner Mais, je n'ai le droit que d'être ton père Et ton cœur, eh bien, je te le confie Aussi, avec le manuel de ma vie- L'histoire d'un jardinier Qui, à défaut de te faire pousser Eh, bien Apprendra à être jardinier