La transition Elle te pardonne rien Elle te brouille toute ambition Elle te plante dans la solitude du champs de coton Sans te laisser le choix Elle t'oblige à la soumission Du poids des heures, ingrates, comme un coureur de fond Aride Hagard Elle est froide, elle est calme Elle déteste l'ébullition Elle ressemble à l'électrocardiogramme d'un cœur En pleine hibernation La transition Elle plaque au sol comme une championne de haute compétition Elle te fait revoir le film dix fois, cent fois sans compassion Elle te plonge dans cet état second Dans une latence dont t'as pas vu l'début Dont tu vois pas le fond C'est le repos du terrier, forcé Et du décantes comme un précipité En cristallisation La transition Elle te pose là Te fait faire un tour sur toi même Elle ressemble à l'hiver, parfois À la fois rude et naturelle Elle t'accompagne, tu sais Te facilite la digestion Elle te conseille demain Elle t'explique pour hier Te mets en garde contre certains de tes penchants, de tes travers Elle souligne au fluo ta manie des répétitions Te dis mon gars, ma belle faudrait jouer d'autres partitions La transition parle du réel Du concret, du cambouis sur les mains Elle est le rire universel qui te feras marquer des points Elle te fait passer les level La transition Te le rend bien ♪ Rien de nouveau sous le soleil Tu t'impatientes, tu tournes en rond Tu sens cette absence à toi-même Tu sens le travail de gestation Elle te jardine comme une graine Et tu ne vois pas l'évolution Pourtant, si fou qu'ça puisse paraître Tu es en pleine transformation ♪ Elle a de la ressource et pire Elle a du temps Tu meurs tu naît c'est jour de fête et jour de deuil Et caetera successivement Tu meurs tu nais c'est jour de fête et jour de deuil Et caetera successivement Tu meurs, tu nais Tu meurs, tu nais Tu meurs, tu nais Tu meurs, tu nais Tu meurs, tu nais (c'est jour de fête et jour de deuil) Tu meurs, tu nais (c'est jour de fête et jour de deuil) Tu meurs, tu nais (C'est jour de fête et jour de deuil)