Une plume de mon oreiller S'est furtivement évadée Pour atterrir sur le piano et ainsi Te tirer hors de mon lit Là, paisible est l'éveil Quand on pense aux tourbillons du sommeil Et des rêves agités qui sont faits Dans la chambre d'à côté Dans la chambre d'à côté Le sommeil appartient à ceux Qui savent fermer les yeux Sur leurs pensées taciturnes Et sur leur lot d'illusions diurnes Toi, tu n'dors pas Tu regardes la nuit Tu t'effraies de ces songes que je fais Dans la chambre d'à côté Dans la chambre d'à côté Quand le sommeil m'aura laissée Mes rêves se seront retirés Laissant pour trace comme un goût qui teint La salive du matin Toi, tu seras dormeur En proie à ces rêveuses heures A ton tour, tout ensommeillé Dans la chambre d'à côté Dans la chambre d'à côté