Des murs de gris, des murs de prières Entre de mines de nicotine sulfite de fer Des femmes attendent entre des murs de rouille tâchés Tâchés d'eau-de-vie d'une vie trop dure à supporter Les hommes sont sortis pour parler de la grève La grève du siècle Ouvriers Ils sont fâchés. Ils ne sont pas contents Ils viennent cracher leurs mécontentements Ils sont nombreux l'ombre dans les yeux Sombres et ombrageux Les gueux Les gueux ne capituleront plus devant le culot des autorités Les gueux se manifesteront à toutes les saisons et À tous les mois s'il le faut ils ne lâcheront pas Les gueux ne capituleront plus devant le culot des autorités Qui elles reculeront bien sûr selon toute opportunité mais Aucun discours n'apaisera plus la colère La colère du siècle Ouvriers Ils sont fâchés. Ils ne sont pas contents Ils viennent cracher leurs mécontentements Ils sont nombreux l'ombre dans les yeux Sombres et orageux Les gueux Où c'est qu'il est le grand et fort poilu Monsieur qui marchait ici devant a disparu Derrière les gueux et devant moi C'était lui le chef, je crois Ça s'est passé en un éclair: enlevé Trois mecs trois masques et trois matraques puis quelques coups Personne ne l'a vu ce tout à coup a passé inaperçu Et eux les gueux, ils continuent Ils sont fâchés. Ils ne sont pas contents Ils viennent cracher leurs mécontentements Ils sont nombreux l'ombre dans les yeux Sombres et orageux Les gueux