Quand tu passais tes Noëls Au châlet à Courchevel Bien trop loin de nos fenêtres J'imaginais sans connaître Dans tes poumons de crevette L'odeur de la piste verte Et tes parents bedonnants Dans les hôtels du néant Quand tu passais tes étés Coquillages à l'île de Ré Si loin de nos soleils fades J'imaginais tes balades Les chevaux la cousine La plage qui se dessine Et sous un pin parasol Tes parents dans le formol Nous on restait là On n'avait pas la chance Ma parole on n'avait pas Les mêmes vacances Tu nous faisais rêver Mais on ne savait pas Que dans cette vie là Le coeur n'y était pas Quand tu passais tes dimanches Bien peigné chemise blanche Les promenades au parc Bagatelle en barque Belle allure des vitrines L'amour ça se devine Et tes parents se tenant Par le bout des sentiments Mais un jour qui était de trop Ta tristesse sous le métro Gardant la ligne de mire Ce que tu dois devenir Dans les beaux quartier tout neufs Qui de la poule ou de l'oeuf Est-ce utile de se défendre Ou bien tes larmes les rendre Nous on restait là On n'avait pas la chance Ma parole on n'avait pas Les mêmes vacances Tu nous faisais rêver Mais on ne savait pas Que dans ce pré carré Ton coeur n'y était pas Et on restait là Entre nous à attendre Que la vie un jour Veuille bien nous surprendre Ça nous faisait rêver Alors qui l'aurait cru Qu'au début de l'été Ton coeur n'y serait plus