Comprendrais-tu ma belle qu'un jour, fatigué J'aille me briser la voix une dernière fois À 120 décibels contre un grand châtaigner D'amour pour toi ♪ Trouverais-tu cruel que le doigt sur la bouche Je t'emmène, hors des villes en un fort, une presqu'île Oublier nos duels, nos escarmouches Et nos peurs imbéciles On irait y attendre la fin des combats Jeter aux vers, aux vautours tous nos plus beaux discours Ces mots qu'on rêvait d'entendre et qui n'existent pas Y devenir sourd ♪ Il est un estuaire À nos fleuves de soupirs Où l'eau mêle nos mystères Et nos belles différences J'y apprendrai à me taire Et tes larmes retenir Dans cet autre Finistère Aux longues plages de silence
Bien sûr on se figure que le monde est mal fait Que les jours nous abîment comme de la toile de Nîmes Qu'entre nous, il y a des murs qui jamais ne fissurent Que même l'air nous opprime Et puis on s'imagine des choses et des choses Que nos liens c'est l'argile des promesses faciles Sans voir que sous la patine du temps, il y a des roses Des jardins fertiles ♪ Il est un estuaire À nos fleuves de soupirs Où l'eau mêle nos mystères Et nos belles différences J'y apprendrai à me taire Et tes larmes retenir Dans cet autre Finistère Aux longues plages de silence ♪ Car là-haut dans le ciel si un jour je m'en vais Ce que je voudrais de nous emporter avant tout C'est le sucre, et le miel et le peu que l'on sait N'être qu'à nous ♪ Il est un estuaire À nos fleuves de soupirs Où l'eau mêle nos mystères Et nos belles différences J'y apprendrai à me taire Et tes larmes retenir Dans cet autre Finistère Aux longues plages de silence Il est un estuaire À nos fleuves de soupirs Où l'eau mêle nos mystères Et nos belles différences J'y apprendrai à me taire Et tes larmes retenir Dans cet autre Finistère Aux longues plages de silence J'y apprendrai à me taire Et tes larmes retenir Dans cet autre Finistère Aux longues, longues, longues plages de silence