(Claude Delécluse/Jean Ferrat) Vérone, qu'as-tu fait des deux amants si beaux Qui s'appelaient, je crois, Juliette et Roméo? Les amants de Vérone sont à jamais couchés Est-ce donc pour mourir qu'ils se sont tant aimés? Plus de baisers donnés, plus de corde au balcon Le temps qui brise tout n'a laissé que de l'ombre. L'alouette qui chante pour annoncer le jour Ne verra plus s'enfuir l'amoureux et l'amour. Vérone, qu'as-tu fait des deux amants si beaux Qui s'appelaient, je crois, Juliette et Roméo? Les amants de Vérone n'iront plus au jardin. L'iris bleu de la nuit peut refleurir en vain. Si parfois, deux colombes inclinent un peu le cou C'est que le vent murmure quelque chose de fou. Mais leurs coeurs apaisés ne craignent plus l'aurore Et dans leurs mains trouées, la rose brûle encore. Vérone, qu'as-tu fait des deux amants si beaux Qui s'appelaient, je crois, Juliette et Roméo?