Quoiqu'ils fassent, ou qu'ils me disent Dans mes veines coule du sang mélangé Parce qu'il y a longtemps, pendant la grande traversée Au fond d'une cale, un marin Pour crever l'ennui, dans une fille enchaînée, Un marin, pour crever son ennui, dans une fille S'est soulagé Le vrai sauvage, c'était vous Le fouet et la cage encore vous, qui vouliez De l'or, de l'or, des femmes et de l'or Mon Dieu que vous étiez sauvage Combien d'arbres furent décorés De fruits étranges par de lâches cagoulés Combien d'hommes et de femmes furent les gibiers Des grands maîtres et de leurs chiens, de leurs chiens enragés Le vrai sauvage, c'était vous Le fouet et la cage encore vous, Les lois de l'esclavage c'était vous, qui vouliez De l'or, de l'or, des femmes et de l'or Mon Dieu que vous étiez sauvage Trop longtemps traités comme des primates zélés Les métisses n'auront cesse de vous rappeler Que nés du viol de votre étendard sanglant élevé Il vous faudra bien un jour assumer que... Le vrai sauvage, c'était vous Le fouet et la cage encore vous, Les lois de l'esclavage c'était vous, qui vouliez De l'or, de l'or, des femmes et de l'or Mon Dieu que vous étiez sauvage Gold and women, gold and women...