Le terrain était vague Juste un costume gris et une bague Pour paysage Mon père, jeune marié Le ciel était bleu et le jour férié Quelle joie sur son visage Je me souviens De cette famille, cette image Photo jaunie et un bébé sage Maman tenait la poussette Je jouais à la dinette Ma maison, tendre maison Ces jours et ces saisons Où j'ai passé mon enfance Ma maison, tendre maison Dans mon coeur, sans raison Tu me rappelles mon insouciance Nous étions des enfants Inconscients, libres et trépidants En recherche d'aventures Les défis nous tenaient Le quartier, les rues qui nous appartenaient Ont notre signature Je me souviens De ces amis de mes voisins De cette vigne et du raisin La fois où nous avions par erreur Mis le feu dans le champs, quelle peur Ma maison, tendre maison Ces jours et ces saisons Où j'ai passé mon enfance Ma maison, tendre maison Dans mon coeur, sans raison Tu me rappelles mon insouciance Avec des palettes Nous construisions des cabanes parfaites Au fond du jardin Nous inventions des pièges Pour protéger notre château du siège Des affreux ragondins Je me souviens De ce trou avec de la boue Papa qui se tenait debout Calmé par nos éclats de rire Ridiculement tâché et ivre Ma maison, tendre maison Ces jours et ces saisons Où j'ai passé mon enfance Ma maison, tendre maison Dans mon coeur, sans raison Tu me rappelles mon insouciance C'est un lotissement Les champs ont disparu malheureusement Sans que l'on ne s'alarme Mes parents retraités Pensant à toutes ces fêtes souhaitées Essuient quelques larmes Ils se souviennent De ces moments vécus ensemble Maintenant les jours se ressemblent Mais les souvenirs voleront Et dans leurs cœurs se poseront Ma maison, tendre maison Ces jours et ces saisons Où j'ai passé mon enfance Ma maison, tendre maison Dans mon coeur, sans raison Tu me rappelles mon insouciance