Puisqu'aux vers que j'écris Votre coeur est fermé et votre oreille sourde Puisque ma poésie Vous fait bâiller d'ennui, ô ravissantes gourdes Pour être dans le bain J'y mets de la musique de style afro-cubain Allez-y, les bergères Dansez avec vos loups Tout au long de mes vers Aguedou gueudou doung, où? Puisqu'il n'y a pas d'espoir Qu'on se rencontre un jour dans le lit de mes livres Et puisque le sang noir Qui sort de mon stylo, jamais ne vous enivre D'un cha-cha, j'vous régale Pour mettre des fourmis dans vos corps de cigales Allez-y, les bergères Dansez avec vos loups Tout au long de mes vers Aguedou gueudou doung, où? Je vous invite au bal Faites-vous une beauté, mettez vos ballerines Et puis à mon signal Dansez le cha-cha, sur mes pieds, sur mes rimes Pour un coup de vos reins Je donne sans regret tous mes alexandrins Allez-y, les bergères Dansez avec vos loups Tout au long de mes vers Hop hop hop, où? Adieu, Victor Hugo Ronsard et toi, Alfred, adieu cher Baudelaire Je vous quitte le coeur gros Mais dormir avec vous, vraiment, j'ai mieux à faire Derrière votre dos Les muses dansent le cha-cha avec Perez Prado Allez-y, les bergères Dansez avec vos loups Tout au long de mes vers Aguedou gueudou doung, où? Mais s'il est parmi vous Une fée, une fleur, quelque part sur la piste Qui entend malgré tout Malgré le cha-cha-cha, les mots de ma voix triste Si elle est parmi vous Cette fille, cette soeur, alors dites-moi vite où?