Cliché, si seulement on voyait On reste les yeux fixés au bitume Le progrès technologique. Et puis suivre sa voie, oui Les choses n'évoluent pas Même système éducatif Même administration, mais bon, c'est comme ça Va expliquer que l'école c'est ennuyant... elle conditionne Mais le rêveur au fond de la salle Celui qui fuit, peut-être a- t-il compris finalement? Mais ça ne suffit pas, il finira par lutter peut être Et puis merde j'ai oublié le réveil Si je dors, on pourra pas dire que je les aurais pas prévenus Hey, regardes moi, les institutions ont changé Nos parents avaient comme modèle les leurs Et ils se sont bien cassé la gueule... et nous? On refera les mêmes erreurs? Où peut-être seront nous prêts? A moins qu'on continue de croire aux contes de fée Finalement on retient le bon côté des choses On ne prend pas de leçons Et on continue de se regarder le nombril Voir si quelque chose de mystique va en sortir Tous en cercle on se les compare Ça ne changera donc jamais S'autoriser une pause, arrêter d'être humain Juste le temps d'un rêve Pourquoi on cherche un monde parfait? On l'avait, on l'a détruit Être du côté du bien... mais... c'est lequel déjà? Cliché, si seulement on voyait On a beau lutter, la machine nous rattrape, c'est comme ça C'est trop tard Les instigateurs ne seront plus là pour l'expliquer à NOS enfants Actes justes, qui un jour prétendra avoir fait le mal? Tous martyrs, tous parfaits Les hommes seront toujours vaniteux On oublie tout Des cordons ombilicaux par milliers attachés au lac Comment expliquer? Les gens ne sont pas bêtes Ils ont juste la flemme d'utiliser leurs cerveaux L'amnésie fait bien les choses On oublie qu'on est à ce point manichéen Tous héros passifs, révolutionnaires Résistants, mais au final, trop peureux pour se mouiller Se battre ça fait peur, mais c'est beau Attendre que ça se passe est-ce pire que de mal agir?? Ne pas choisir est un choix. Le dernier Celui de se laisser guider, celui des contemplateurs Tellement de talents gâchés par crainte La jalousie est l'arme des fainéants, et des sédentaires Une forme d'égocentrisme poussé à l'extrême Mais ils ont raison, dans le non épanouissement Le bonheur de pouvoir juger est une merveille Au pays des montagnes on ne voit pas l'horizon Ulcérés seront les menteurs Leurs mièvreries ne tromperont qu'eux Les électrons libres se retrouveront dans la misère Indépendamment réunis, et heureux Les chats vivront 7 vies, en offriront aux plus aimants Partiront en pèlerinage Et quand ils reviendront le lac sera toujours là Et les contemplateurs auront toujours Leurs cordons ombilicaux plantés dedans Se moquant Et pour nous, les perles parleront à l'âme Et on chantera des chansons d'amour sans paroles Un barbelé autour du cœur qui rend douloureux les palpitations Les cicatrices moites seront faciles à rouvrir L'amour ne se gobe pas, il s'injecte Au final dans l'impossibilité se réjouit le fantasme Un oiseau s'envolera, le chat s'endormira Et avec un sourire en coin, trouvera enfin, le sommeil