Des étoiles, paraît qu'elle est bleue et ronde Mais quand la rose perd tous ses pétales Il n'en reste plus que les ronces Mais moi aussi je la trouverais jolie contemplée de là-haut Je ris mon sourire jaunit Je suis bien trop près de la honte Encore un texte sale triste ce jour là Petite actrice perd sa virginité lors du tournage Factice est le casting pour lui casser l'hymen Le pervers se dira producteur Et l'acteur bah c'est lui-même Des étoiles vois-tu la Terre comme je la connais? Un beau-père pète un plomb Sur une daronne que l'on a cognée Chambre 417 le sang tache les tissus de l'hôtel De tout là haut vois tu des auréoles au-dessus de nos têtes? Je ne le crois pas car pousse les cornes sur les tempes Un homme découpe un corps Et le disperse sur les bords de l'étang Ce corps n'a pas de prénom sauf celui d'un brave Car on n'identifie personne avec le tronc les deux jambes et un bras Quoi? T'es choqué? Attends, écoutes-ce qui va suivre Un pays fait la guerre à une race pour deux tours qui vacillent Oui oui... vu des étoiles ne voit tu pas flotter son drapeau Sur une terre qui n'est pas la sienne Mais celle d'un tas de pauvres Ça y est, je t'ai pris la tête et t'espérais t'asseoir Un canapé une bonne bière frère et Desperate Housewives Nan sur chaque chèque t'auras la guerre Je te l'ai dis que tu le regarderas crever de faim Ce petit frère squelettique V'la le programme il est gore et c'est pas ta faute Mais tu marches avec ces types qui arrachent la flore Et abattent la faune C'est juste un élan collectif vers le néant Une peu de tunes, un brin de politique et je mélange En sortiront des putes avec les dents longues Écartes-toi du mur qui cache le butin Car la brute est tapie dans l'ombre Je veux bien te croire quand tu dis qu'elle est belle Vue des étoiles Nous on l'a sous les semelles est-ce que tu sais toi? Elle est si belle vu du ciel Elle paraît si calme Ses teintes bleu pastel maquillent les douleurs de ses drames Mère nourricière de tant d'âmes Elle a donné naissance à l'homme L'homme en a fait sa came et voilà le résultat Des confinements à la guerre la merde Rafles et génocides couverts Sous deux vagues plans d'aides humanitaire Des frontières bougent Mais même les victoires laissent un goût amer Dans les bouches des Georges W. Bush Chez-elle les petites sœurs se prostituent Font les cent pas près des parcs Car les loyers se raquent en cash Un prolétaire fera la une du JT Une histoire banale d'un simple ouvrier devenu meurtrier Tout s'achète tout se vend Triste à dire mais tellement vrai Que certains même en viennent à craindre le jour d'après J'aime pas ce monde et je le dit Je me surprends à le maudire À reproduire les mêmes erreurs que mes refrés Elle, elle n'est pas libre de ses actes Sous les bombes de ses hôtes elle a vu fondre ses espoirs Elle, je l'ai vu noyé des hectares À pactiser avec la mort durant l'été 2004 Sache que vu du ciel elle paraît accueillante Mais prévoir misère et peine dans le planning dès à présent Car les vents tournent et tous en paieront les frais Quand les éléments se déchaînent Même ceux que t'aimes se remettent à prier En ce début de vingt et unième siècle Chaque info est sordide et les suicides sont collectifs À une époque ou la pensée s'est radicalisé L'humain à la soif de l'or Et ne compte pas cesser de ratisser C'est en des temps sombre comme ceux là Que je déplore mes états d'âmes Et blâme le monde Parce que ma peine est grande Inconsolable je me suis donné comme objectif de soigner mes songes