Quant à nos chances d'insertion sociale Je préfère encore la franchise du Front National Une évidence que je pense partagée Par tous les sauvageons de France prêts à tout saccager Vivre dans la hantise de se faire dégager Quand on l'extériorise, je comprends que ça puisse soulager T'inquiètes, on connaît le pédigrée des gens qui aiment les immigrés Analphabètes avec un fort accent Comment rester sobre? Je suis sombre comme un soir du 17 octobre Triste évènement sanglant déjà quarantenaire Gardez vos plaques et vos bougies d'anniversaire Et oui, on brûle la vie et qui nous pousse à le faire? Regarde-moi dans les yeux, le frère est dissuasif comme une arme à feu Écoute, on a prévu d'acheter mon silence Avec les ballons de foot de l'équipe de France T'as cru que j'étais une pute ou l'amant de ta mère Pendant qu'on y est dans les insultes Notre histoire s'arrête à l'âge de pierre Le poids de ces mots révèle des certitudes Avec lesquelles je devais dealer pour percer dans mes études Et si aujourd'hui ce que je chante peut vous paraître peut-être d'une pauvreté affligeante, quand il y a de l'agressivité en face, obligé de parler sur le ton de la menace, question de dignité, et par extension mon nom, prénom, identité Et par extension, mon nom, prénom, identité Pour qu'on en perde tout nom, prénom, identité Énarque ou en Polytechnique qu'on formate à leurs techniques Me disent complexe comme un conflit ethnique Et dans ce contexte, j'ai des réflexes de colonisé en retard Tellement à part dans notre "te-men-apar" Et l'apartheid commence là où s'arrête ma liberté Avec ces putains de flics venus tester ma fierté J'ai déserté les terrains de jeu quand je me suis rasé la tête Danger pour les autres que l'uniforme arrête Que tu sois pour ou pas, quand l'engrenage s'enclenche J'égraine le compte à rebours devant la police blanche Témoin d'un étrange mariage entre le sang et le béton Tout ce à quoi nous assistons, tous assoiffés de biffetons C'est pas si grave, ils te diront d'aller voter D'oublier toute forme de révolte et ses mauvais côtés Sauter les cases et les classes et sans diplôme pas de taf Tu peux nettoyer la crasse sans "faf" ou sans orthographe Toi qu'on agrafe en essayant de survivre, dans leur fief Dans leurs griffes, dans leurs lois, dans leurs livres Tout comme nos terres qu'ils disent endettées pour mieux racketter Pour qu'on en perde tout nom, prénom, identité Et par extension, mon nom, prénom, identité Pour qu'on en perde tout nom, prénom, identité