Son père c'était un grand quinze côtes Qui était né le jour d'la pentecôte Sa maman lassée d'être enceinte Était rev'nue de la terre sainte Pour le larguer dans la vasière Du Faouëdic à la Perrière Pour le larguer dans la vasière Du Faouëdic à la Perrière C'est là que Marie la Palourde Qu'était bossue, boiteuse et sourde L'avait trouvé, pauvre mignon Demi-enfoui sous l'goémon Et envoyé dans sa tanière Du Faouëdic à la Perrière Et envoyé dans sa tanière Du Faouëdic à la Perrière À l'âge où les autres garçons Ont des devoirs et des leçons L'était déjà instructionné Sur la manière de bien soulever Les jupes des petites écolières Du Faouëdic à la Perrière Les jupes des petites écolières Du Faouëdic à la Perrière Mais quand les autres garnements D'la Ville en Bois, du Pont Tournant Le provoquaient dans son quartier Lui f'sait pas les choses à moitié Z'avaient plus qu'à faire leurs prières Du Faouëdic à la Perrière Z'avaient plus qu'à faire leurs prières Du Faouëdic à la Perrière Bientôt vint l'âge des fredaines Il faisait la rue des Fontaines En reluquant les p'tites jeunes filles Qu'étaient l'orgueil des bonnes familles Mais rêvait des p'tites ouvrières Du Faouëdic à la Perrière Mais rêvait des p'tites ouvrières Du Faouëdic à la Perrière Parmi celles-ci c'était la Fine Qu'il préférait, on le devine Mais un jour à la Puce qui r'nifle Lui balança sa première gifle La première mais pas la dernière Du Faouëdic à la Perrière La première mais pas la dernière Du Faouëdic à la Perrière La belle pleura d'avoir été Injustement si mal traitée Mais,le soir même à Keroman La consola en un rien d'temps Car il l'aimait à sa manière Du Faouëdic à la Perrière Car il l'aimait à sa manière Du Faouëdic à la Perrière Un peu plus tard il fit son temps Dans la Royale à Lorient Mauvaise tête, mauvais mat'lot Bien souvent passard ou falot Rebelle aux tronches officielles Du Faouëdic à la Perrière Rebelle aux tronches officielles Du Faouëdic à la Perrière Partit en mer, courut le monde Fit naufrage aux îles de la Sonde Cassa la gueule de l'amiral Prit pour cinq ans, c'était normal Puis libéré va r'voir sa mère Du Faouëdic à la Perrière Puis libéré va r'voir sa mère Du Faouëdic à la Perrière Hélas la pauvre à Bodélio N'avait plus qu'la peau sur les os Elle s'éteignit comme une bougie Le jour où il rentra chez lui Il en pleura des nuits entières Du Faouëdic à la Perrière Il en pleura des nuits entières Du Faouëdic à la Perrière Pendant dix jours dessoûla pas Et mit le feu à la cagna Qu'avait été son p'tit palais Avant de partir à jamais Laissant son ombre prisonnière Du Faouëdic à la Perrière Laissant son ombre prisonnière Du Faouëdic à la Perrière Sans savoir qu'il avait laissé Une petite graine qu'avait germé Au gré des amours vagabondes Passées de la brune à la blonde Par les belles nuits printanières Du Faouëdic à la Perrière Par les belles nuits printanières Du Faouëdic à la Perrière Mon père c'était un grand quinze côtes Qui était né le jour d'la pentecôte Sa maman lassée d'être enceinte Était rev'nue de la terre sainte Pour le larguer dans la vasière Du Faouëdic à la Perrière Pour le larguer dans la vasière Du Faouëdic à la Perrière