Approche ton fauteuil du mien Tire les rideaux Il y a des crêpes au sarrasin Et du vin chaud J'ai débranché le téléphone La porte est verrouillée Ce soir ne viendra plus personne Nous sommes bien cachés Mon vieux fusil est bien en place Là-haut dans le grenier De là je vise droit en face L'orée de la forrêt Pas un souffle dans les feuilles N'éveille le jardin Et aux abois devant le seuil Veillent nos chiens La pendule s'est arrêtée De battre la cadence Quand l'oreille s'y est habituée On entend le silence Est-ce l'été, est-ce l'hiver Sous ce méridien Est-ce la paix, est-ce la guerre Ce soir je n'en sais rien Si c'était la fin du chemin Notre dernier jour Allons! Finissons donc le vin Et le pommes-au-four